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Toutes mes réponses sur les forums

30 sujets de 1 à 30 (sur un total de 173)
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      Je tiens sincèrement à vous remercier, P. Marie-Joseph et vous, Michelle, d’avoir pris le temps d’intervenir dans le forum. Manifestement, vous êtes des personnes de prières, car vos commentaires et vos réponses (de même que vos enseignements sur l’oraison) portent l’empreinte de Celui qui unit et qui rend libre… Je vous suis reconnaissant, vous avez fait renaître en moi la joie profonde que je ne fais pas fausse route, que je ne suis pas seul et que Dieu, dans son incommensurable Miséricorde veille sur moi (au-delà de mes craintes de m’illusionner ou de manquer de réalisme) et sur chacun de nous ! Il se sert de tout, même des écueils qui se présentent et ils les transforment… Il m’invite à rester uni à Lui pour porter du fruit. En union de prières, je vous salue très cordialement.

      Par: Jean-Luc, le 06.12.2016

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        Dieu est la Réalité sublime et devant Lui, nous sommes libres. Cette liberté qui nous est confiée peut s’avérer exaltante mais aussi, elle peut nous sembler lourde, car elle nous conduit parfois sur des chemins de travers qui paraissent nous éloigner de Lui qui est le Chemin, Vérité et la Vie.
        J’ai l’impression que, paradoxalement, si je veux véritablement être libre, je dois confier à Dieu la liberté qu’Il m’a donnée. Si je veux être dans le vrai, je dois Lui laisser toute la place dans l’oraison et dans ma vie quotidienne, ce qui implique des renoncements. Ce ne sont pas tous ceux qui disent « Seigneur, Seigneur », qui entreront dans le royaume… (Mt 7,21) Si je veux que la volonté de Dieu devienne mon refuge, mon réconfort, je dois me dessaisir de mon Moi. C’est alors que je deviendrai vraiment moi-même… Quel paradoxe !
        Heureusement, comme vous le dites père Marie-Joseph, que Dieu nous cherche sans se lasser !
        Ce merveilleux Trésor que nous partageons ensemble, j’aimerais tant le porter à mes proches et à mes collègues de travail. Pour ne pas adopter l’attitude du prosélyte, je ne peux que prier pour eux et être à leur écoute. Ici aussi, il me semble qu’il y a un décalage, une distorsion en quelque sorte, entre la réalité que je vis et la leur. Et je dis cela sans me sentir supérieur à eux, au contraire. J’ai tellement reçu de Dieu ! Il me semble que je lui rends peu… Je porte cela dans la prière…

        Par: Jean-Luc, le 02.12.2016

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          Cher Jean-Luc,
          J’aime beaucoup ton dernier message. La lumière a jailli dans ton cœur ! Et cela pour deux raisons : tu as cherché humblement le chemin vers Dieu et tu as trouvé des réponses avec d’autres, en l’occurrence sur ce forum. L’Église est une communion qui nous sauve. Sans elle, nous sommes isolés et incapables de discerner. La personne humaine est à l’image de Dieu Trinité : elle est un être de relation qui s’épanouit dans la communion avec Dieu et son semblable. C’est l’engagement du mouvement Koïnonia (mais c’est celui de toute l’Église) de créer des chemins de communion avec Dieu et entre nous.
          Oui, comme tu le dis si bien, le péché est la rupture de communion. Il est le véritable obstacle à la communion. Mais Dieu nous cherche sans se lasser et veut faire resplendir sa miséricorde en vainquant nos résistances. Cela montre aussi que l’on ne peut séparer l’oraison de la vie concrète. L’une influence l’autre : l’oraison transforme la vie et la vie influence la vie d’oraison. C’est pour cela que quelle que soit mon oraison, elle me parle sans cesse de ma relation à Dieu. Et c’est pourquoi elle est un chemin passionnant !

          Par: P. Marie-Joseph, le 2.12.16

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            Quelle joie de partager avec vous ce forum ! Vos commentaires, en plus de m’éclairer et de me rassurer, brisent l’isolement dans lequel des personnes comme moi, vivant et travaillant au milieu du monde, peuvent ressentir en tentant de pratiquer l’oraison qui est tellement à contre-courant de l’esprit du monde… Il en a été question, d’ailleurs, dans le forum portant sur les distractions.
            L’écueil du sentiment d’irréalisme surgit aussi – et je parle ici de mon expérience personnelle – quand ma nature pécheresse tend à prendre le dessus… J’ai l’impression alors que mon château intérieur devient un château de cartes ! À l’évidence, l’irruption du péché entraîne un sentiment de rupture, de division, de coupure avec Dieu, avec le for intérieur et, par le fait même, avec les autres. C’est alors qu’il me faut surmonter la tentation de remettre en question le réalisme de l’oraison. Après avoir commis le péché, Adam et Ève tentèrent de se cacher devant le Seigneur (Gn 3,8). Or, comme l’a mentionné Michelle, on ne s’éloigne jamais de Lui, nous sommes des fenêtres ouvertes sur sa Présence. La grâce de la foi, accueillie avec humilité, vient alors à notre secours, Elle rétablit la communion avec Dieu, avec soi-même et avec les autres. Mais voilà, si je veux être dans le vrai, je ne peux me dérober… Qu’elle est grande la miséricorde de Dieu !

            Par: Jean-Luc, le 30.11.16

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            Modérateur

              L’imagination est l’alliée de la créativité humaine et du rêve, et «tout commence par un rêve». « Nothing happens unless first a dream », dit le poète Sandburg Carl.
              Faites confiance à votre intuition, à votre imagination, à votre ressenti, à votre originalité, accueillez ce qu’ils font émerger en vous! Leur langage dépasse le langage verbal et de loin. Ils viennent vous instruire sur vous-même et sur votre relation au monde et à Dieu.
              Notez ce qu’ils vous disent.
              Qu’ils soient le fruit d’un enfermement personnel ou qu’il soit un pressentiment que Dieu vous inspire, accueillez ces surgissements de vie qui s’exercent en vous et déposez les sur le cœur de Dieu. Confiez-Lui tout, partagez Lui tout! Et soyez patient quant à ce que cela apporte et apportera…
              Je pense à 2 réponses, concernant votre questionnement, qui sont dans les Évangiles. La première est celle du Christ aux apôtres lorsque ces derniers l’interrogent, à savoir comment ils pourront discerner le vrai du faux, le bon du mauvais, lorsqu’ils ne l’auront plus près d’eux: Il leur répond que c’est aux fruits qu’on peut savoir… Parce qu’on ne cueille pas de bon fruits sur des arbres mauvais…
              Autrement dit, rien n’est possible sans se donner le temps de la maturation, et donc aussi, par là même, sans se donner le droit à l’erreur…
              L’erreur est fondatrice, une fois qu’on l’accepte. Elle est comme une marche ou un pont vers la justesse. Elle nous permet d’être humble, de reconnaître qu’on s’était trompé, et de repartir, fort de ce constat, vers la lumière, et certainement vers d’autres écueils!
              L’écueil, c’est quand on se cogne à la réalité, alors est ce vraiment un écueil? Ne pourrions-nous pas le voir plus justement, en l’appréhendant comme une balise sur le chemin!
              L’autre réponse vient du passage où les apôtres disent au Christ qu’ils vont faire tomber la foudre sur des personnes car elles ne sont pas des leurs! Il leur répond: «Ceux qui ne sont pas contre nous sont pour nous». C’est puissant! Pensez-vous que nous soyons «contre Lui» lorsque nous le cherchons, notamment dans l’oraison?
              Prenons exemple sur Marie et Joseph. Voyez avec quelle prudence et humilité Marie et Joseph accueillent l’expérience mystique de l’Annonciation. Joseph s’enfonce dans le silence et la prière. Marie va trouver confirmation chez sa cousine Elisabeth, et alors seulement elle lance son magnificat.
              Les seuls critères et indices qui soient sûrs se trouvent dans les fruits. Ceux qui viennent de Dieu sont des fruits de vie et de joie, des fruits de paix et de courage, d’humilité, de pertinence, de cohérence, d’amour, de communion, d’émerveillement, de miséricorde, de pardon, d’empathie, de respect, de partage, de douceur et de force à la fois, de confiance, de beauté… Dieu ne peut que nous faire grandir en tout cela.
              L’expérience mystique ne se recherche pas, vous avez tout à fait raison, elle s’accueille uniquement, comme un cadeau imprévisible.

              Par: Michelle, le 30.11.16

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              Modérateur

                Thérèse d’Avila et Jean de la Croix ont été aussi confrontés à ces questions et une grande partie de leurs œuvres s’attachent à donner des critères de discernement. Vastes questions, donc, que posent Jean-Luc ! Voici quelques éléments de réponse à mes yeux. L’oraison se fonde sur la foi, sur la certitude de la présence aimante de Dieu. L’oraison, c’est entrer en relation d’amitié avec Celui qui nous aime, écrit Thérèse. Si l’oraison est ainsi vécue, elle est tout le contraire d’une fuite de la réalité, mais bien la prise de conscience que Dieu est au cœur de ma vie et de ses enjeux.
                Concernant les critères de discernement des grâces particulières, les deux saints soulignent tout deux l’amour du prochain, comme critère décisif, la communion en Église (même si cela peut être en tension), la communion avec le for intérieur, la conscience personnelle et la communion avec l’Évangile, car toute grâce n’a d’autre finalité que de nous donner la grâce d’actualiser l’Évangile dans notre vie.

                Par: P. Marie-Joseph (modérateur), le 29.11.16

                Webmaster
                Modérateur

                  Je suis bien d’accord, Michelle, avec ce que vous dites de l’oraison et plus particulièrement, lorsque vous écrivez que l’on ne saurait fuir Dieu, dans le fond on se fuit soi-même ou les autres…
                  Cependant, et je veux être plus précis dans mon questionnement, comment reconnaître que ce qui se passe pendant l’oraison (paroles qui surgissent, visions intellectuelles ou autre) ne soit le produit de notre imagination? Je ne sais pas si on doit ou non, réfréner ce qui surgit spontanément. Est-ce qu’il y a des critères ou des indices sur lesquels on peut s’appuyer ? Je sais que l’on ne doit pas rechercher ces phénomènes pour eux-mêmes (si je peux m’exprimer ainsi), mais lorsqu’ils surgissent, qu’est-ce qu’on fait avec cela? Comment s’assurer qu’on est dans le vrai?

                  Par: Jean-Luc, le 27.11.16

                  Webmaster
                  Modérateur

                    Lorsqu’un être s’octroie un moment afin de s’ouvrir à la Transcendance, à moins de douter de la Transcendance qui s’exprimerait par la crainte de s’illusionner, peut-on parler d’illusion ? Le miracle de la vie, l’humain, la nature… la beauté des saisons… le sourire, le regard… seraient illusions alors aussi !

                    L’oraison est comme un espace de conscience élargie capable d’orienter nos limites, nos ratages, nos pensées circulaires, nos cris, nos envies, nos doutes, comme nos désirs, nos plus beaux élans, nos rêves, vers la Lumière, l’Amour, la Miséricorde, la Paix qui sont toujours là, et qu’on oublie qu’Ils sont là, partout.

                    Maintenant peut-on craindre que Celui qui s’est fait tout proche de nous, au point de nous assumer dans un Amour immense, de nous rejoindre jusqu’au plus profond de la détresse, au point de se donner en nourriture, soit soudainement inatteignable ?

                    Lorsque nous pensons nous égarer ou fuir, c’est de nous-même et des autres que nous nous éloignons, mais jamais de Lui, car c’est impossible, et cela au point qu’Il puisse nous dire, yeux dans les yeux : « Je ne te connais pas » ou bien « je ne te reconnais pas » comme dans la parabole des nubiles…

                    Il s’est tellement uni à notre condition humaine et à l’humanité, qu’elle porte à tout jamais au moins, à minima son empreinte. Et le fait d’être humain est comme une fenêtre ouverte sur sa présence !

                    Le génie de l’oraison est de nous ramener au génie de l’esprit d’enfance qui sent et sait ces choses.

                    Les 7 demeures selon Thérèse d’Avila, nous montrent que l’oraison est une marche reliée, vivante, surprenante, non pas un état statique, parfait. C’est une aventure où même les écueils sont utiles et à portée de tous dès lors que ce qui motive cette aventure est la quête de la Vérité, de son Chemin et de la Vie !

                    J’espère que ce partage aux racines empiriques, vous apportera un début de réponse auquel il vous appartient de donner une suite !

                    Bien cordialement,
                    Michelle

                    Par: Michelle, le 26.11.16

                    Webmaster
                    Modérateur

                      Chère Lucienne, je repense à votre questionnement et question lancée sur le forum!
                      Et voici ce que la prière m’inspire ce soir : «Et si nous abordions les distractions, main dans la main avec le Seigneur…».
                      Ne jamais lâcher sa main, demeurer fidèles à l’Alliance, et tout aborder avec Lui!
                      Nous ne serons jamais parfaits, et lorsque nos prières s’assèchent ou sont parasitées, nous serions presque tentés de ne plus prier. La petite Thérèse disait : que tout cela il faut le jeter dans le Feu Miséricordieux de l’Amour de Dieu! Ce désir, cet acte de foi c’est une bien belle prière alors, faisons-la nôtre !
                      Et lors de longues traversées de désert, n’oublions jamais que demeure au fond de nous, malgré toutes nos aridités et sous nos tonnes de distractions futiles, une ÉVIDENCE qui dit : «J’aimerai toujours ce Dieu qui me rejoint sans cesse et qui m’a oint parce que j’ai du prix à ses yeux ; quand je m’égare Il me cherche ; et quand Il me retrouve, Il m’enveloppe de sa puissante et délicate tendresse si guérissante».
                      Merci pour ce partage. Que Dieu vous bénisse !

                      Par: Michelle Foucault, le 06.03.2014

                      Webmaster
                      Modérateur

                        Ce qui m’interpelle dans la question de Lucienne, c’est le monde dans lequel nous vivons, qui tend à imposer une culture mondialisée centrée sur une vision du monde mercantile, matérialiste, opposée à la transcendance. L’Autre n’existe plus : ni le prochain, ni Dieu. Un monde où l’individualisme et l’égoïsme semblent triompher. Il me semble essentiel dans ces conditions de prendre conscience qu’une telle culture ne peut apporter le bonheur. On parle parfois d’une “culture de mort”. Ensuite, il est aussi essentiel de comprendre que toute personne humaine est appelée à la communion. Communion avec Dieu et avec le prochain. Là se trouve le vrai bonheur ! L’homme est créé par Dieu, pour Dieu, pour la communion. Il ne peut échapper à sa destinée qu’en se perdant lui-même. C’est aujourd’hui la fête de la Présentation du Seigneur au Temple : une fête pleine de joie et de lumière qui élève nos cœurs !

                        Par: Marie-Joseph, le 2 février 2014

                        Webmaster
                        Modérateur

                          Chère Lucienne, je vous renvoie à une de mes sessions : “Comment engendrer la Communion des personnes” (voir “Résumé des sessions”, août 2005). Je pense que vous y trouverez des réponses, notamment pratiques, face à votre questionnement tout à fait d’actualité : un grand MERCI!
                          Concernant l’intervention de Cathy, je la trouve pertinente et pleine de franchise même si cela nous écarte un peu du sujet :
                          “beaucoup de personnes n’ont pas compris le vrai sens du christianisme”…
                          De par mon expérience, paradoxalement, je rajouterai : “sauf, du dehors de l’Église, plus ou moins consciemment bien sûr”, car on y découvre une perception perspicace du message chrétien, accompagnée en revanche de dures critiques, parfois justifiées, à l’encontre de l’institution catholique. Mais cela ne dévoile-t-il pas un intérêt certain, une attente profonde du monde par rapport au Christianisme et sa vision biblique de l’Homme?
                          Je ressens tout cela comme un appel en direction de l’Église à devenir ce qu’elle Est, au fond, en toute simplicité et ouvertement. Une Ecclésia (qui veut dire « assemblée ») rassemblée autour du sage ou Juste juif, Jésus, qui nous appelle à la Liberté co-responsable, au Par-Don, au partage, qui nous appelle “à désirer pour l’autre comme pour soi-même”, qui nous appelle à appeler Dieu “Père” ou “Papa”, et qui nous annonce le Salut pour tous… Espérance révélante et révélatrice d’un Créateur aimant, vis-à-vis de sa créature et de toute sa création!
                          Resitués et confirmés par cette vision de l’Église, ne nous serait-il pas plus facile de vivre notre foi ? Nourris et confortés, nous pourrions face aux distractions, revenir et nous appuyer sur une sorte de robustesse intérieure, en forme de jardin paisible et lieu d’oraison.

                          Par: Michelle Foucault, le 2 février 2014

                          Webmaster
                          Modérateur

                            Le dimanche est devenu synonyme de distraction au lieu de Jour du Seigneur! De plus, dans les médias, l’Église catholique est souvent dévalorisée et des catholiques eux-mêmes doutent de leur communauté. Mais comme me le disait récemment un Congolais, dans son pays, il n’y a que l’Église catholique qui donne aux gens une espérance, notamment face aux sectes et à l’État dominé par les grandes puissances. Je suis témoin de merveilles dans nos paroisses. Faisons le choix de la communauté face à l’individualisme, de la créativité face à l’indifférence. Comme le dit Michelle, écoutons la soif qu’il y a au fond de nous et faisons les choix qui nous grandissent. Retrouvons le Ressuscité à nos côtés, soyons créatifs et solidaires dans la foi. Quoique on n’en dise, il n’y a rien de plus grand que la messe! C’est rien moins que le Ressuscité qui se donne en communion et qui nous rassemble dans son Esprit. En mettant l’église au milieu de la Cité, le moyen-âge avait compris l’essentiel : la Cité s’unit dans la prière et se construit dans la fraternité en accueillant l’Esprit du Christ.

                            Par: Marie-Joseph, le 1er février 2014

                            Webmaster
                            Modérateur

                              Que dire à ce propos ? Garder la foi dans un monde qui n’est pas simplement de distraction, mais aussi de violence, de repli identitaire, d’isolement social, parce que dans nos pays de confort, c’est le chacun pour soi (“le chacun dans son chacun”, comme il est dit par mes amis Africains qui vivent ici). Tout le monde est hyper-occupé, tout simplement par peur de se retrouver face à soi-même, peur du vide, de la mort, en fait. Alors, tout le monde court, court. Les jeunes, les familles, les vieux, c’est terrifiant. Le faire est plus important que l’être, l’être ensemble. Quant à la question de se rassembler pour vivre sa foi et se nourrir du partage et de la fraternité, c’est plutôt le chacun pour soi qui prédomine aussi. La plupart des gens vont à l’église pour y aller et dès que c’est la fin de la célébration, la course continue. Au vu de mon expérience, j’ai surtout pu constater une certaine hypocrisie, parce que beaucoup de personnes n’ont pas compris le vrai sens du christianisme. Elles se raccrochent surtout à des pratiques au lieu de vivre l’essentiel. Elles adorent la religion au lieu de voir le visage du Christ dans l’autre. En Suisse, l’Église est encore trop enfermée dans ses richesses, son fric. Il est souvent plus important de gérer les biens paroissiaux plutôt que de créer des espaces de communion et de partage authentiques. Les personnes seules, surtout les femmes sont mal considérées dans les régions à prédominance catholique, les personnes portant une différence, marginalisées, pauvres, etc., ne sont guère reconnues dans les paroisses. Les mentalités n’ont aussi guère évolué et c’est de plus en plus le retour d’un certain obscurantisme. Perso, j’essaie de vivre ma foi en faisant chaque jour ce qu’il me semble le mieux. Mes connaissances appartiennent plutôt à des milieux très hétéroclites et là, il me semble qu’il est aussi possible de rester reliée à Dieu. Perso, c’est à travers la prière silencieuse, que ce soit n’importe où, en forêt, à la maison, dans des lieux plus “spirituels” et propices que je peux avancer, mais je ne compte plus du tout sur une communauté de “croyants” pour un soutien.

                              Par: Cathy, le 1er février 2014

                              Webmaster
                              Modérateur

                                Synchronicité sur communion.ch : le 27 janvier je donnais un enseignement sur les distractions dans l’oraison (on peut l’écouter au Menu “Résumé des sessions”) et le 28 Lucienne posait une question semblable depuis le Cameroun !

                                Par: Marie-Joseph, le 1er février 2014

                                Webmaster
                                Modérateur

                                  Au plus profond de notre for intérieur réside une soif… Soif de Vérité! Pour le chrétien, la Vérité porte un autre nom : Jésus-Christ. Écoutons notre soif intérieure, soyons curieux(se) de la Vérité à laquelle elle aspire. Et redécouvrons l’immense richesse de la transmission judéo-chrétienne pour redécouvrir l’homme-Dieu…
                                  Et puis, soyons pour le Christ – notre plus confondant ami -, une humanité de surcroît. Agissons main dans la main avec Lui, nous verrons alors les choses, les distractions, autrement, elles ne nous absorberons plus comme avant.
                                  Nous Existerons, nous rayonnerons, et cela fera du bien autour de nous. Parce que, à un moment de notre vie, nous aurons décidé d’écouter ou de re-écouter notre soif intérieure!

                                  Par: Michelle Foucault, le 1er février 2014

                                  Webmaster
                                  Modérateur

                                    La foi est effectivement un don et la prière la nourrit. Mais la foi se cultive, surtout par la méditation de la Parole de Dieu et les Sacrements. Il est essentiel de se rassembler pour être fortifiés dans la communion de la foi et de la prière. Beaucoup ne se rassemblent plus le dimanche pour célébrer l’eucharistie, préférant les distractions du monde…
                                    Prendre ce qui nous distrait pour en faire la matière de notre prière et un bon conseil. La prière unie à celle de Jésus est appelée à embrasser le monde pour le sauver.

                                    Par: Marie-Joseph, le 31 janvier 2014

                                    Webmaster
                                    Modérateur

                                      Je ne garde pas ma foi. Je ne peux que me garder de rester sans prier. J’ai observé des progrès à travers la prière. Le chapelet, tout simple, est très puissant pour m’aider. Sans lui, je me serais effondré plusieurs fois.
                                      Je suggère un chapelet ou un rosaire sans les mystères mais avec les distractions du monde qui vous perturbent. Par expérience, elles deviennent gérables. Par expérience, il faut du temps. Par expérience, cela ne se fait que pas à pas.
                                      Par: Didier, le 31 janvier 2014

                                      Webmaster
                                      Modérateur

                                        Cette question posée par Lucienne nous interpelle tous. La réponse n’est pas aisée. Elle est vitale. Question fondamentale : la culture actuelle apparaît centrifuge ; elle nous décentre ; retrouver son centre, son autonomie, sa liberté… Jean de la Croix écrit de façon significative : “Dieu est le centre de l’âme”. Quel chemin prenons-nous pour retrouver Dieu ? Pratiquer l’oraison est un privilège. Quel chemin prenons-nous pour nourrir notre foi ?

                                        Par: Marie-Joseph Huguenin, modérateur, le 31.1.14

                                        en réponse à : Civilisation et religion (du 8 au 25 juin 2012) #1797
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                                          À la première question, répond Luc Ferry : c’est l’expression commune d’un acte moralement bon. À la deuxième, nous voyons les limites de la philosophie : elle peut bien énoncer les principes de la morale, elle ne peut changer le cœur de l’homme. C’est là précisément où prétendent agir les spiritualités. Enfin, pourquoi la morale ? Car l’homme n’est pas un automate et il n’agit pas toujours selon le bien commun. L’histoire humaine démontre la capacité civilisatrice d’une civilisation donnée. La liberté humaine fait que rien n’est jamais gagné, mais qu’un progrès moral est possible. Je pense qu’une civilisation digne de ce nom ne peut être athée, matérialiste, positiviste. Elle perd alors toute raison d’être, toute finalité. Mais faut-il encore que la civilisation face place à un Dieu non pas dictateur ou paternaliste, mais aimant et fondateur de la liberté, de la dignité et de l’amour de l’homme. À ce titre, le christianisme peut apporter une immense contribution. Pour cela, il faut passer d’une religion individualiste à une religion civilisatrice.

                                          Par: Marie-Joseph, le 25.06.2012

                                          en réponse à : Civilisation et religion (du 8 au 25 juin 2012) #1796
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                                            La première question pourrait être l’expression du respect et de la bienveillance. Comment les reconnaître? Pourquoi ont-ils de la valeur? Comment s’expriment-ils?
                                            La deuxième question serait quelle morale est active? Elle n’est pas forcément fondée sur le respect et la bienveillance.
                                            Une troisième question serait pourquoi la morale est absolument nécessaire dans une civilisation?

                                            Par: Didier Favre, le 24.06.2012

                                            en réponse à : Civilisation et religion (du 8 au 25 juin 2012) #1795
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                                              La philosophie, par son approche rationnelle et universelle, contribue au dialogue et aide les hommes sur le chemin de la sagesse. Elle les unit, en effet, dans cette quête. Luc Ferry tente d’apporter à l’homme agnostique de notre temps des repères moraux fondés sur le respect et la bienveillance. Mais il ne peut fonder la raison d’être du respect et de la bienveillance. Dans cette problématique, l’on perçoit le rôle irremplaçable de la religion quand elle apporte une raison d’être à l’amour du prochain.

                                              Par: Marie-Joseph, le 23.06.2012

                                              en réponse à : Civilisation et religion (du 8 au 25 juin 2012) #1794
                                              Webmaster
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                                                La valeur de la philosophie est donc ses questions. Elle lance aux humains ses questions. Elle les lance à tous les humains de toutes les civilisations et religions.
                                                Dans cette relation, la religion devient une réponse à ces questions. La philo est, dans cette relation, innocente de l’instrumentalisation des savoirs et des incompréhensions. Elle ne fait que poser des questions et ce sont toujours les mêmes pour tous les humains. Elle va donc les unir.

                                                Par: Didier Favre, le 22.06.2012

                                                en réponse à : Civilisation et religion (du 8 au 25 juin 2012) #1793
                                                Webmaster
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                                                  La philosophie ne s’identifie pas à la civilisation. Elle pose les questions essentielles à la condition humaine : comment parvenir à la sagesse, au bonheur ? Par essence, la philosophie est universelle, parce qu’elle s’interroge sur l’homme en tant qu’homme. Elle cherche ce qui rend une civilisation plus civilisée, c’est-à-dire plus humaine, plus fraternelle. Son outils est la rationalité. Elle puise dans l’expérience humaine et les religions peuvent lui apporter une aide. Par exemple, cette affirmation de saint Jean : « Celui qui aime son frère demeure dans la lumière » (1 Jn 2, 10) met un lien étroit entre vérité et amour de l’homme.

                                                  Par: Marie-Joseph, le 21.6.2012

                                                  en réponse à : Civilisation et religion (du 8 au 25 juin 2012) #1792
                                                  Webmaster
                                                  Modérateur

                                                    Qu’est-ce que le concept philosophique de civilisation? Jolie question. Il faudrait disposer d’une philosophie. Je la vois assez venir d’une civilisation donnée. Cette civilisation est elle-même formée par cette philosophie. Le coup de la poule et de l’œuf est servi ici.
                                                    Je vois assez cela comme une chance. La poule fait l’œuf et l’œuf fait la poule. La civilisation fait la philosophe et la philo fait la civilisation. Je vois cela comme un dialogue entre la civilisation et sa vision d’elle-même.
                                                    Cette idée rend la présence des humains nécessaire. Ils sont là pour permettre cette mise en relation de ces deux concepts ou groupes de concepts.
                                                    Cette idée rend l’idée d’un projet de vie en commun absolument nécessaire. Sans cela le dialogue précité est parfaitement inutile. C’est un appel qui doit être lancé aux humains formant le ou les peuples de cette civilisation.
                                                    Cet appel me semble obligatoirement inciter les humains touchés par ce dernier à un but qui les dépasse tous. Sans cela, le dialogue est d’une parfaite inutilité.
                                                    Tout cela est bien beau et doit accepter les limites humaines. Dans le cas de l’appel, sa présence, son existence doivent être rappelées, redécouvertes au niveau de chacun. S’il ne devient qu’un corpus de textes dans un ensemble de livres et qu’il ne concerne pas les personnes, c’est un instrument. C’est un moyen de cacher ou de se cacher la vérité. En d’autres mots, cet appel à un projet de vie en commun doit être redécouvert sans cesse par chaque membre de chaque civilisation. C’est incertain, instable, trop souvent indéfini mais terriblement humain.
                                                    Je n’ai pas la réponse à ma question. J’ai une piste. C’est peu et je m’en contente avec joie.

                                                    Par: Didier Favre, le 19.06.2012

                                                    en réponse à : Civilisation et religion (du 8 au 25 juin 2012) #1791
                                                    Webmaster
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                                                      Pour mettre en dialogue des civilisations, au sens sociologique, il me semble qu’il est nécessaire de dégager un concept philosophique de la civilisation en se posant ces questions : Qu’est-ce qui rapproche les peuples? Qu’est-ce qui favorise la paix? Qu’est-ce qui encourage le dialogue? Les civilisations sont susceptibles d’acculturation, c’est-à-dire d’interpénétration par échange des dons. Jean-Paul II s’est beaucoup engagé dans ce dialogue entre les religions pour qu’elles deviennent de plus en plus un facteur de paix. La rencontre d’Assise en 1986 est emblématique (et celle de Benoît XVI, 25 ans plus tard). Mais, plus encore qu’une civilisation, ce qui caractérise une religion, c’est sa vision englobante, de Dieu, de l’homme et du monde. Cependant, les conceptions différentes et parfois franchement opposées devraient être accueillies sous la forme d’une «disputatio» médiévale, c’est-à-dire d’une confrontation argumentée et respectueuse. Le sens de la transcendance, le sens de l’autre, devrait permettre un dialogue enrichissant et pacifique.

                                                      Par: Marie-Joseph, le 19.06.2012

                                                      en réponse à : Civilisation et religion (du 8 au 25 juin 2012) #1790
                                                      Webmaster
                                                      Modérateur

                                                        J’associe au terme de «civilisation», plusieurs peuples, une cosmogonie, une vision du monde, une idée de ce qui est bien et mal.
                                                        Deux civilisations représentent plusieurs peuples, deux cosmogonies, deux visions du monde, deux idées de ce qui est bien et mal.
                                                        Elles ne se recoupent pas forcément.

                                                        Par: Didier Favre, le 18.06.2012

                                                        en réponse à : Civilisation et religion (du 8 au 25 juin 2012) #1789
                                                        Webmaster
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                                                          Répondre à la question qu’est-ce qu’un prophète, situe en même temps la fonction prophétique de la religion. Je pense aussi que le prophète est le témoin d’une rencontre personnelle. Tout chrétien est prophète dès lors qu’il témoigne de sa rencontre personnelle avec Jésus-Christ. Dans la première communauté chrétienne le charisme prophétique est celui qui éclaire un événement à la lumière de l’Écriture, projetant sur celui-ci la lumière de la Révélation, un peu comme un négatif qui, plongé dans un bain, va en révéler la photo couleur : nos vies à la lumière de l’Évangile prennent un sens nouveau, plein d’espérance. Le prophète authentique apporte une vraie espérance. La religion est prophétique quand, par exemple, elle dit non à l’avortement et à l’euthanasie, en apportant une espérance réelle et concrète. Mais la religion se dénature quand elle est instrumentalisée par la politique, comme par exemple l’Inquisition espagnole au 16e siècle. La religion doit exercer exclusivement un pouvoir spirituel, celui de la foi, de l’espérance, de l’amour et de la miséricorde. Elle est alors loin du prosélytisme, mais elle témoigne et propose. Et c’est la prière, l’ouverture à l’Esprit Saint, qui fait passer du discours à la rencontre, qui transfigure la vie personnelle et sociale.

                                                          Par: Marie-Joseph, le 13.06.2012

                                                          en réponse à : Civilisation et religion (du 8 au 25 juin 2012) #1788
                                                          Webmaster
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                                                            Un prophète dit la vérité. C’est douloureux dans plusieurs sens. À mon avis, le prophète donne la vérité comme on raconte sa rencontre avec quelqu’un de vraiment intéressant et respectable. Je crois que le premier mot-clef est “rencontre”. Le second mot-clef est “rapporter” les paroles de Celui-qui-a-été-rencontré. L’estime accordée à cette personne donnera la force de conviction du prophète. La valeur des paroles de cette personne donnera la puissance du message du prophète. Une rencontre s’offre à nous: Jésus Christ. Je me suis laissé dire par des gens dignes de confiance qu’Il est vraiment intéressant. Sa résurrection change vraiment tout. Un certain Paul de Tarse l’écrit avec enthousiasme. Était-il un prophète? Et puis, c’est quoi un prophète? Comment séparer un faux d’un vrai prophète? Est-ce que dans le fond, ce problème n’est pas celui de la reconnaissance de la valeur des personnes dans l’Église? Est-ce que ce ne serait pas le sentiment que je ressens face à n’importe quel dogme? J’ai l’impression que ces trucs sont intouchables car je ne peux pas y tracer mon chemin pour l’explorer.

                                                            Par: Didier Favre, le 12.06.2012

                                                            en réponse à : Civilisation et religion (du 8 au 25 juin 2012) #1787
                                                            Webmaster
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                                                              Effectivement, la question de la nature humaine est centrale dans ce débat. Les animaux n’ont pas besoin de civilisation pour exister. Une approche empirique est possible : quels sont les éléments d’une civilisation qui favorisent la bonté, la beauté artistique, la solidarité, la paix, la justice, etc. ? C’est dans ce sens que l’on peut parler de civilisation qui humanise, c’est-à-dire qui crée des relations humaines fraternelles et non fratricides. Une civilisation qui déshumanise finit par s’autodétruire. Le matérialisme ambiant de notre société occidentale la met en danger. La pensée judéo-chrétienne a une très haute idée de la personne humaine, qu’elle déclare à « l’image de Dieu ». Elle voit la personne humaine appelée à la communion fraternelle, dans laquelle elle trouve son bonheur, à l’image de la Trinité. Pensée hautement civilisatrice, d’ailleurs à l’origine des droits de l’homme. Ceux-ci sont depuis quelques années remis en cause par le « culturalisme », qui remet en question l’universalité de la nature humaine au profit d’une culture donnée (comme la charia). C’est pourquoi, il est important, me semble-t-il, de définir philosophiquement – et pas seulement sociologiquement – le concept de civilisation.

                                                              Par: Marie-Joseph, le 11.06.12

                                                              en réponse à : Civilisation et religion (du 8 au 25 juin 2012) #1786
                                                              Webmaster
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                                                                Je corrige ma vision de la civilisation. Il me faut accepter la dimension de “l’homme qui devient plus homme”. Si je refuse cela, j’accepte que des choses comme le nazisme sont “civilisatrices”. Je pense pouvoir refuser cela.
                                                                Par contre, “l’homme qui devient plus homme” implique que la nature humaine existe et qu’elle est positive. Ces deux points sont discutés. La nature humaine est (dans l’état de mes connaissances) refusée par Lacan, Hayek et Dawkins. Son côté positif est refusé par von Neumann (inventeur de la cybernétique), Hobbs et Adam Smith (toujours dans l’état de mes connaissances).
                                                                À part une forte sensation de vérité quand je considère ces deux points, je n’ai aucune défense rationnelle en leur faveur. Est-ce que c’est nécessaire ?

                                                                Par: Didier Favre, le 11.06.2012

                                                              30 sujets de 1 à 30 (sur un total de 173)