Lettre 12 (29 septembre 2012)

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Un grand bonjour à toutes et à tous,

À l’heure où nous écrivons, nous pensons à la tragédie de la Syrie où le pays entier et de nombreux chrétiens – notamment des chrétiens d’Irak qui avaient trouvé refuge dans ce pays – souffrent de gouvernants qui ont perdu leur légitimité en n’étant plus au service des personnes humaines. Le voyage de Benoît XVI au Liban a été porteur d’une immense espérance en montrant comment les chrétiens peuvent être le sel de la terre et la lumière du monde en apportant de vraies solutions de paix pour le Moyen-Orient. En soulignant l’égale dignité de toute personne humaine, sa vocation à la communion, l’exhortation apostolique de Benoît XVI balaie les clivages qui dressent les uns contre les autres : « Puissent les juifs, les chrétiens et les musulmans découvrir dans l’autre croyant un frère à respecter et à aimer pour donner en premier lieu sur leurs terres le beau témoignage de la sérénité et de la convivialité entre fils d’Abraham. »

Le Concile Vatican II dont nous fêtons les 50 ans (le pape Benoît XVI a décrété une Année de la foi, qui débutera officiellement le 11 octobre, pour inviter les chrétiens à revisiter les textes conciliaires) a beaucoup œuvré pour mettre en avant une structure plus décentralisée, plus collégiale, plus à l’écoute.

Et c’est bien pour cela que Jean-Paul II, dans sa Lettre pour le troisième millénaire invitait les communautés chrétiennes à être avant tout des « écoles de prière » et des « écoles de communion ». Seule la prière, et plus précisément l’oraison, ouvre le cœur de l’homme au don de l’Esprit. Et c’est Lui, et Lui seul qui est capable de nous donner un cœur nouveau rempli des fruits de l’Esprit (Ez 36, 26 ; Ga 5, 22).

Bien modestement mais avec conviction et enthousiasme, nous poursuivons pour notre part, l’école d’oraison à Savièse. Rendez-vous mensuel qui comporte un enseignement sur l’oraison, puis un temps d’oraison guidée, qui conduit au recueillement intérieur et enfin un échange sur l’expérience de l’oraison vécue durant la soirée ou à un autre moment. Ces soirées sont chaque fois des temps d’émerveillement de voir combien le Seigneur agit au cœur de nos vies quand nous lui ouvrons la porte de notre cœur. La dynamique de groupe, qui crée une communion autour du Ressuscité, nous fait penser, par le vécu partagé, à une nouvelle Pentecôte.

Les journées Koïnonia – rendez-vous trimestriel durant un dimanche – mettent en œuvre une dynamique de communion avec Dieu par la louange, l’eucharistie, l’adoration et avec les membres du groupe par le fruit de cette communion vécue avec Dieu, par la convivialité d’un repas partagé, d’un moment de détente, et – comme au sommet de cette journée – par une table ronde centrée sur l’écoute, qui permet à chacun de se dire, dans un climat de confiance, et de faire émerger le trésor que le Seigneur dépose dans notre cœur. La prochaine journée Koïnoniaaura lieu le 14 octobre et sera placée sous le signe de l’ouverture de l’Année de la foi en mettant en lumière les grandes intuitions du Concile, la personne et la communion au cœur de l’Église.

Concernant notre site internet communion.ch, nous vous annonçons une petite nouveauté : Vous pouvez désormais poser des questions sur le site Koïnonia, au menu « Forum » qui élargit la plateforme de « Forum de discussion » à des « questions sur un sujet de spiritualité de votre choix ». Nous pourrons ainsi répondre de façon personnalisée, soit par e-mail, soit en mettant sur le site la question et la réponse, en accord avec le correspondant.

Devenir des serviteurs du projet de Dieu en chacun de nous demande de la persévérance et de la compétence. C’est le Seigneur de la Vie, qui sans cesse touche le cœur de l’homme et l’invite à se dépasser. Cherchons passionnément à saisir la Révélation pour nous en nourrir et réaliser l’Église Communion voulue par Jésus.

Qu’en étant de plus en plus un lieu de communion, l’Église soit reconnue, à la suite du Concile Vatican II, comme la Lumière des nations !

Merci pour vos prières, votre communion ! Marana tha !

P. Marie-Joseph Huguenin et Michelle Foucault