Chers amis,
Un grand défi social et un choix de société se rendent de plus en plus visibles. Le monde, à la merci des yo-yo boursiers, vacille. C’était prévisible. Les systèmes économiques et financiers se sont complexifiés, oubliant au passage, le partage, pierre de touche du développement, de concert avec le respect des droits de l’homme.
La notion de « personne » est un fruit du judéo-christianisme. Au départ, elle nomma l’absolue dignité et égalité du Père, du Fils et de l’Esprit en Dieu. Puis on l’utilisa pour chaque être humain.
Cette notion est extraordinaire, car elle éduque les consciences. Elle promeut la créativité des individus. Elle protège les potentialités humaines présentes et à venir, grâce à l’attention qu’elle porte au bien commun, à l’éducation et à divers systèmes sociaux. Elle veille au partage des biens.
À quoi bon servir la performance, la rentabilité, le développement, l’innovation, la technologie, si c’est au détriment de la personne humaine !
Le progrès a eu le grand avantage de déployer une multitude de charismes et de professions, et jamais le monde n’a connu autant de richesses.
Le syndrome du Pouvoir et de la loi du plus fort, qui met les hommes en compétitions assassines et pervertit la justice, est un travers humain que nous devrons toujours affronter, d’abord en soi et dans tout système. D’autant que « Les fils des ténèbres sont plus habiles que les fils de la lumière » (Lc 16, 8).
Ce qui se passe actuellement, sur la scène mondiale, nous montre l’impasse de sociétés qui se coupent de la révélation biblique, où Dieu fait de l’homme et de la femme ses associés et les gérants de sa création. Ces derniers sont appelés à humaniser notre monde à la suite du Christ qui a uni en sa personne l’humain et le divin.
Ce constat doit fortifier nos consciences et motiver nos actions au service de l’équité, la justesse, le partage des responsabilités, la fraternité. Apprenons à donner à chacun sa digne place de gérant responsable, en partenariat avec les autres, et la société tout entière s’édifiera solidement.
L’Église annoncée comme « communion » par le Concile Vatican II, est une source et suggère une réponse pour ce temps de crise !
Revenons en Valais. Comme nous vous le partagions dans la lettre aux amis de mai 2009, l’école d’oraison, démarrée pendant le carême à Fully et Saillon, fut un succès. Plusieurs personnes désiraient qu’une suite lui soit donnée. Et « L’Atelier de l’oraison » à St-Pierre-de-Clages est né de cette demande. Il s’est poursuivi jusqu’en juin 2010.
Après le déménagement de Marie-Joseph à Arbaz, l’école d’oraison a repris à l’église de Savièse, d’abord par quatre soirées durant le temps du carême, puis, pour ceux qui souhaitaient poursuivre, au rythme d’une rencontre par mois (sauf en juillet). Une trentaine de personnes forme ce nouveau groupe.
Nous pensons que ces temps de prières pourraient être un terreau pour la mise en œuvre d’objectifs concrets et divers, au service de la communion.
C’est pourquoi, cet automne, dans la continuité des expériences précédentes, nous proposerons aux participants des rencontres, en interrogeant leur trésor intérieur et la manière dont ce dernier pourrait s’épanouir au service de la communion.
Des journées Koïnonia comprenant des temps de prière, des enseignements, et des échanges dans la convivialité, seront programmées à cet effet. Elles seront ouvertes à toute personne intéressée.
Que cette reprise de septembre déborde de la vigueur féconde et fraternelle d’en haut, pour chacun et chacune d’entre vous !
Meilleures salutations à toutes et à tous, dans l’invincible Espérance,
Michelle Foucault & Marie-Joseph Huguenin