C’est ce qu’on appelle en psycho les «bénéfices secondaires» d’une situation de souffrance: Je préfère rester avec mon problème et ma souffrance qui me donnent une certaine identité, plutôt que d’entreprendre un processus de transformation de ma vie. Il est parfois très difficile de changer, presque impossible, tant la personne a vécu avec sa problématique. Dieu peut alors surgir comme celui qui pousse la personne à se remettre en question. Si Didier le perçoit ainsi, c’est malgré tout une grande chance pour lui. Qui peut donc être sauvé? demandaient les disciples atterrés, puisque le riche ne le peut pas par lui-même. À l’homme, c’est impossible, mais à Dieu tout est possible, répondit Jésus. Il me semble que le chemin, l’issue de la conversion est bien là: reconnaître son impuissance et se disposer à accueillir, comme un malade anesthésié, l’opération du médecin. Un bon enseignement sur l’oraison pourrait être une aide puissante !
Par: P. Marie-Joseph (28/02/2006)